Ma drogue douce, c'est la musique. Elle me calme lorsque je suis triste, m'aide à extérioriser mes émotions lorsque je suis en colère, me rend heureuse, transporte mon corps et mon esprit, dans un Ailleurs, sans écoulement du temps, sans préoccupation.
Ma drogue douce, c'est la musique. Comme la clope du matin pour certains, je ne peux pas commencer une journée sans avoir de douces mélodies à écouter. Avec des écouteurs dans les oreilles, je ne me sens plus seule. Je recharge et décharge mes batteries grâce à la musique. Je peux combattre le stress, l'anxiété et la peur.
Mais bien plus encore, je peux totalement mettre le monde en off, être comme en transe, lorsque j'assiste à un concert. Avec du vrai son en live. Dans ces moments, la musique nous traverse le corps, en prend possession. Notre coeur bat au rythme des basses, nos poils s'hérissent au son des guitares, ça résonne à l'intérieur. Plus rien ne compte lorsque l'on est transporté par des instruments, des notes.
Je ne sens plus mon corps. Je n'ai plus mal au dos, ou aux pieds. Je n'ai plus soif, plus faim. Je suis ailleurs et tellement là. J'ai une montée d'adrénaline fulgurante, qui me dope. Je plane.
Et comme n'importe quelle descente, la transition jusqu'au niveau zéro est terrible. On passe trop vite d'un monde à l'autre. A un moment on fait partie d'un tout, nous les spectateurs et les musiciens. On ne forme plus qu'une seule et puissante entité. A un autre moment on se retrouve dans le métro, au milieu d'étrangers, avec les oreilles qui bourdonnent encore.
L'état de manque se fait ressentir. Il me faut ma dose de musique live. Le shoot est plus important qu'un mp3 ou un CD.
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